Zone-Basse: le Zavody

Iaroslav était plus ou moins perdu au milieux des usines, cherchant un mécaniste à qui parler, le genre de personne venu en Russie par passion pour certaines machines plus ou moins létales...
Il y en avait forcément un par ici, ou alors on pourrait lui recommander quelqu'un.

Iaroslav s'aventura dans le quartier et rencontra toutes sorte de personnes mais aucune n'avait l'air de correspondre à ses attentes. Cependant, il remarqua une personne avec une jambe mécanique non loin.

" Bonjour à toi, tu t'y connait en mécanique je suppose, vu ta jambe. Je suis ici pour apprendre, tu pourrais me conseiller un maître artisan ? "

" On ne t'a jamais appris la politesse ?" répondit l'homme non moins agacé par le comportement de son interlocuteur.

" Hum, excusez-moi si je vous offensé d'une quelconque manière, je ne connais pas encore tout à fait les coutumes de Russie. Je ne suis pas ici pour causer du tort, seulement trouver quelques renseignements." Répondit Iaroslav, tentant d'être le plus diplomate possible.

« Commence par te présenter jeune homme. Tu viens de Grande-Bretagne non ? Pour ma part je m’appelle Oleg. » répondit l’homme

" Oh bien sûr. Je suis John. Je viens effectivement de Grande-Bretagne. Quel est le meilleur machiniste que tu connaisse ? A moins que tu ne puisse toi-même m'apprendre. "
Iaroslav mentit sur son nom, cela pourrai lui évité quelques embrouilles plus tard.

« Eh bien John, tu l’as l’air d’être bien curieux, dis moi ce que tu aimerai savoir je pourrai déjà t’éclaircir certains points. En attendant tu peux me suivre jusqu’à mon atelier. » répondit le vieil homme assez fatigué par son âge.

Iaroslav suivit le vieil homme là où il l'emmenait, en restant sur ses gardes. Les curieux n'était de toutes manières pas bien vu, surtout par les temps qui courent. Iaroslav fit attention de ne pas être écouter par une oreille indésirable.
"Eh bien, à vrai dire, je voudrais obtenir des plans, ceux de certaines machines... létal disons. Du genre à pouvoir provoquer une guerre civile."

L'homme s’arrêta net dans sa marche et se retourna vers Iaroslav. Il le regarda attentivement :" Savoir comment créer des Okhotniks ne t'aiderait pas ici gamin. Si tu veux déclencher une guerre retourne dans ton pays. Ici c'est peine perdu, les rebelles ont essayé et se sont fait annihilé."

"Eh bien si, malheureusement la seule chose qui pourrait m'aider est ce secret trop bien gardé. Si les rebelles sont inefficaces, alors il me faut cette information d'autres personnes. Vous avez l'air de vous y connaitre... Je suis prêt à vous rendre de multiples services contre cette information. Il n'y a rien que vous désirez ici bas ? "

Iaroslav continua de vérifier que personne ne les écoutait. Il ne fallait pas continuer cette conversation trop longtemps.

« Tu as de quoi payer ? Je ne crois pas. » répondit Oleg
La rue était déserte et personne à l’horizon.

"Alors vous avez vraiment les informations que je recherche... Eh bien, je pensais vous rendre quelques services en contre-partie, je n'ai effectivement pas d'argent à vous offrir. Avez-vous des opposants à espionner ou éliminer ? Une vengeance quelconque à accomplir ? Un créancier trop tenace ? Je serai prêt à faire pas mal de chose pour ces plans. "

« Je n’ai pas les informations qui t’intéresse gamin, et si je les avais je ne traînerai plus ici mais dans le Volskaya Ray. De plus, le dernier à avoir eu connaissance de tel plan fut Yuri Komarov et il fut assassiné comme un lâche, je crois que seul son fils est encore en vie mais personne ne sait où il se trouve. Cependant je peux te loger pendant quelques jours si tu me débarrasses d’une personne » répondit Oleg

Iaroslav soupira :
"Eh bien, au moins ce sont déjà des informations... Bien, j'accepte votre offre. Qui est l'heureux élu ? Je voudrais le maximum d'informations sur lui, où il vit, ses habitudes, ses horaires... "

" Je t'expliquerai tout à notre logement, suis moi." répondit Oleg.
Il traversèrent la rue et Oleg, intrigué, repris," Dis moi John que veux-tu faire de ta vie ?"

"C'est une bonne question. Il y a longtemps que je ne me l'étais plus posé, je n'ai plus aucun control sur cette vie, elle ne m'appartiens plus. Personne de sain d'esprit ne voudrais ces plans. Excusez-moi, j'aimerai beaucoup me plaindre longtemps de ma situation, mais je ne suis pas autorisé à en dire plus."

Iaroslav trouvait ce vieux de plus en plus suspect. Une chose clochait... Déjà, comment avait-il su qu'il était britannique ? Il n'avait pas un accent aussi prononcé, si ? Il avait bien fait de mentir sur son nom. Etre sur ses gardes sera nécessaire une fois chez cet homme.

" Pas de soucis" répondit Oleg

Iaroslav se mit à réfléchir et se dit que s'il avait deviné qu'il était Britannique c'est qu'il avait quand même un accent.

Iaroslav se sentit stupide sur le coup, mais cela pouvait aussi être un avantage, permettant peut-être de trouver un autre britanique, patriote avec un peu de chance, qui accepterait de l'aider. Ravi à cette idée qu'il n'était pas forcément seul dans sa mission quelque peu kamikaze, Iaroslav sourit discrètement.
Il suivit le vieux jusque chez lui, restant tout de même attentif à un imprévu.

iaroslav et Oleg continuèrent leurs routes et se retrouvèrent dans une rue fréquentée du Zavody, la 20ème Rue. Celle-ci très vivante à cause de son activité économique et de commerce du métal, c’est ici que les livreurs de métal livrent leurs cargaisons.
Cependant, une étrange tension était de mise, en effet une patrouille de Loyalistes était présente. Oleg regarda Iaroslav, « On doit traverser la patrouille, donc ne les regarda pas dans les yeux et suit moi. »

Iaroslav suivit exactement les conseils de l'homme sans rechigner. Il ne fallait pas attirer l'attention plus que nécessaire... Peut-être qu'un loyaliste aurait les plans qu'il recherche ? C'était une idée stupide, un loyaliste assez haut-gradé pour avoir les plans ne lui donnerai jamais...
Pour l'instant, Iaroslav se contenta de suivre son client.

Alors qu’il traversait la foule discrètement, Iaroslav et Oleg croisèrent une patrouille de 4 hommes, l’un deux attrapa Oleg et dit : «  Hop hop pas si vitd les civils, on va prendre vos identités immédiatement. »

Iaroslav resta calme. Il n'avait pas de raison particulière de s'inquiéter de se contrôle... Ah, si, ses papiers mentionnent son vrai nom, et pas John comme il avait dit à Oleg. Il les montra à la patrouille sans s'inquiéter outre mesure, mais sans les exposer trop précisément à Oleg. De toute manière, si il s'en apercevait, il n'aurait qu'à hausser les épaules : Oleg comprendrait la raison du mensonge, et savait surement déjà.

L'un des gardes fouilla Oleg tandis que les autres vérifiait les papiers des messieurs. " Vos papiers ne sont plus à jour, Oleh Orshatov vous attendez quoi pour ?", cependant un autre garde sortit des poches d'Oleg, un petit linge dans laquelle une substance blanche gisait, que les gardes se mirent à analyser.